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Accord de libre-échange UE/Usa La Fnsea craint une remise en cause du « modèle alimentaire » français

Paris, 20 mai 2014 (AFP) - Le président de la Fnsea s'est dit « inquiet » mardi de la remise en cause du « modèle alimentaire » français que pourrait provoquer le futur traité de libre-échange transatlantique.

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« On est inquiets parce que cela fait des décennies qu'on négocie des accords commerciaux (...) et celui-ci a ceci de particulier qu'il pourrait remettre en cause notre modèle alimentaire », a expliqué Xavier Beulin sur RTL. « On n'a pas du tout les mêmes façons de produire des deux côtés de l'Atlantique », a-t-il justifié.

« Aux Etats-Unis ce qui compte c'est qu'on livre au consommateur des produits qui soient complètement aseptisés, indemnes de germes, de cellules, de bactéries. On n'hésite pas à utiliser des procédés plutôt de nature chimique », a expliqué Xavier Beulin. Alors qu'en Europe, « nous avons des cahiers des charges à tous les stades de la production, jusqu'à la distribution, qui garantissent aux consommateurs que les engagements qui sont pris tout au long de la chaîne sont respectés ».

Or, a estimé Xavier Beulin, l'accord qui est en train d'être négocié ne va « pas porter uniquement sur les droits de douane et les contingents d'exportation. Il va porter sur des normes ». Selon lui, cette question « va très loin. Elle met en cause tout un modèle sur lequel nous travaillons depuis des années ».

« Je ne suis pas pessimiste sur le fait de se dire : l'année prochaine on va manger américain » mais « ce que nous souhaitons c'est que ce soit des accords équilibrés », a ajouté le président de la Fnsea.

« Ce que je revendique aujourd'hui, c'est qu'on puisse continuer demain à faire nos Aoc, nos Igp (Indication géographique protégée), nos produits de terroir, ce qui caractérise notre alimentation et qui fait l'intérêt de la France sur le plan touristique », a-t-il ajouté. Xavier Beulin craint que « sur le volet agricole, alimentaire, et même culturel d'une certaine manière, (la France) y perde beaucoup plus qu'on n'y gagne sur d'autres secteurs ».

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